Les Petites Reines, Clémentine Beauvais

 

Les petites reines

Pour 2 personnes : 
- 2 boudins noirs ou blancs (selon votre préférence)
- Oignons rouges et blancs
- Beurre
- Vinaigre de cidre
- Persil

Faites revenir vos boudins dans une pôele chaude, la peau doit dorer, craquer à la découpe. 
Dans une autre poêle, faites suer vos oignons préalablement émincés dans une bonne dose de beurre. Une fois qu'ils sont devenus transparents, déglacez vos oignons au vinaigre de cidre et laissez caraméliser.
Disposez sur une assiette, votre boudin, une belle quenelle de compotée avec, en son sommet, du beau persil. Vous pouvez accompagner ce plat d'un bol de salade verte avec une vinaigrette moutarde à l'ancienne/miel et de pommes de terres sautées ou rissolées.

C'est cadeau ! Une belle de recette de boudin accompagné d'une compotée d'oignons maison ! 
Je ne sais pas s'il s'agit de la recette de la compotée que proposent nos 3 petites reines avec leurs boudins mais je pense qu'elle aurait pu faire partie de leur carte ! 

Parlons peu, parlons bien, nous ne sommes pas ici pour parler popote (même si c'est toujours un régal d'échanger les recettes et astuces de chacun) mais bien pour échanger sur nos lectures ! 

Ma recette de boudins n'est pas anodine et a sa place sur cette page. Et pourquoi me direz-vous. 
Mireille, Astrid et Hakima sont les (malheureuses) lauréates de la troisième édition du grand "Concours de Boudins" organisé au Collège-Lycée Marie-Darrieussecq de Bourg-en-Bresse. L'organisateur, Malo, garçon très populaire de l'établissement, anime avec fougue et passion ce concours suivi par ses pairs. 
Mireille n'est pas une inconnue du public. Depuis la première édition, elle est sur le podium contrairement à ses deux nouvelles camarades qui découvrent, avec effroi, ce concours pour la première fois...
Malo et Mireille se connaissent depuis l'enfance, ils partageaient leurs goûters, leurs jouets, s'amusaient ensemble jusqu'à ce qu'ils rentrent au collège... Malo fait de nouvelles rencontres, estime que trainer avec Mireille (qui ne répond pas aux critères esthétiques d'aujourd'hui) est une honte sans nom. Mireille, dans les premières années de ce rejet, ne comprend pas ce revirement et grandit en prenant les évènements qui lui arrivent avec dérision et légèreté. Si elle ne réagit pas ainsi, comment passer ces années sans s'enfoncer dans un état dépressif ?
Dès que Mireille a connaissance des résultats, elle décide de se rendre au domicile de ses camarades pour s'assurer qu'elles vont bien et pour les rassurer. Chez Hakima, Mireille et Astrid font la connaissance du Soleil, Kader, le frère d'Hakima. Kader a été victime d'un grave accident alors qu'il était dans l'armée, accident qui lui a coûté ses deux jambes. Lorsqu'ils échangent, ils se rendent compte qu'ils ont tous un intérêt à se rendre à la garden-party organisée par l'Elysée, le 14 juillet :

- Mireille : son père est le mari de la présidente de la République, rien que ça ! Il n'a jamais reconnu Mireille, il n'a jamais répondu à ses lettres. Mireille a en marre d'être ignorée par ce père indigne qui l'ignore ouvertement ! 

- Astrid : fan inconditionnelle d'Indochine. Devinez quel groupe est invité à se produire lors de cette garden-party... Indochine !!

- Hakima : veut faire entendre la voix de son frère.

- Kader : veut confronter le général qui l'a envoyé dans la fosse aux lions.

Et si on allait gate crasher cette garden-party en y allant à vélo ?? 

C'est le début d'une échappée à vélo pour nos 3 Petites Reines et de Kader, de Bourg-en-Bresse à Paris. Leur itinéraire est rythmé par la vente de boudins pour financer ce voyage, des rencontres toutes aussi folles les unes que les autres. On parle de leur périple dans toute la France : qui va réussir à avoir une interview des "Boudins" en premier, qui va les apercevoir, quelles villes vont les accueillir ? 

Ma soeur m'a offert Les Petites Reines pour Noël après avoir suivi la recommandation de son libraire. Eh bien, il ne s'est pas trompé ! Je n'avais jamais entendu parlé de ce roman ou de Clémentine Beauvais, la découverte n'en fût que meilleure ! 
Clémentine Beauvais a su détourner un problème de société actuel, l'utilisation extrême des réseaux sociaux dès le plus jeune âge à des fins dangereuses pour autrui, en un roman léger, qui se lit d'une traite. Ce n'est pas un témoignage et pourtant, je pense que de nombreuses personnes peuvent facilement s'identifier à l'histoire racontée, à ce que vivent nos Petites Reines, mais également les "agresseurs". 

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