New York Odyssée, Kristopher Jansma

George roulait lentement, à la tombée du jour [...]. Bientôt, chacun s'endormit, les visages semblaient paisibles. George conduisait. Il pensa que tout ce qu'il éprouvait à ce moment-là, eux ne le vivaient pas. La tristesse les attendait à la fin de leurs rêves. Elle patienterait encore quelques heures, tout comme sa propre tristesse semblait planer juste au-delà de la magnifique rémanence du vin.

New York Odyssée est le récit de quatre amis, Irène, George, Sara et Jacob, venus s'installer dans la ville qui ne dort jamais pour vivre. Chacun poursuit ses ambitions, embrasse son présent. Toutefois, un évènement vient chambouler leur quotidien, chaque personnage appréhende la nouvelle de diverses manières. En outre, Irène est atteinte d'un cancer. Suite, à cette nouvelle, Irène continue sa vie de peintre, son combat contre la maladie accroît sa créativité et son envie de peindre, plus que de vivre pour les autres.
George, quant à lui, noit la nouvelle dans l'alcool. Ainsi, sa tristesse s'éloigne pour une certaine durée, laissant alors la vie prendre le contrôle de lui-même. Il est fiancée à Sara. Cette dernière est envahie par le stress une fois que la maladie se propage. Sara court partout, elle n'arrive pas à déléguer les responsabilités qui lui incombent, responsabilités qu'elle s'est forcée à endosser.
Jacob est le personnage qui cache le plus ses sentiments, son ressenti de la situation. Il détourne l'attention des sujets sérieux grâce à l'humour noir qui le caractérise. Son goût pour la littérature, la poésie plus particulièrement, lui permet d'avancer et de se raccrocher à ses oeuvres pour ne pas s'écrouler face à la maladie qui tue rapidement son amie. Jacob ne cesse de faire des références à l'Illiade de Homère, un passage de l'oeuvre grecque lui rappelle souvent des moments de sa propre vie, il aime faire des rapprochements entre sa vie et l'Illiade. Ainsi, un parallèle est fait avec le titre du roman et l'Illiade.

Ce roman est découpé en deux parties. La première rend compte du combat de chaque personnage face à la maladie. Une comparaison peut alors être faite avec la seconde partie ; partie durant laquelle tous les personnages poursuivent leur vie suite au décès de leur amie Irène. William, le dernier amour d'Irène, ne s'en remet pas, il vit avec l'ombre d'Irène derrière lui. Elle était une addiction, maintenant qu'elle est partie, il doit réussir à compenser ce vide.

Ce roman est une déception, beaucoup de critiques l'encensent pourtant peu de détails permettent de le qualifier de très bon roman. Je n'arrive pas à m'attacher aux personnages, à leur histoire, les longueurs se succèdent. Toutefois, j'ai tendance à préférer la seconde partie à la première, je trouve qu'elle est plus intéressante, l'histoire des personnages est plus approfondie, il est plus facile de les comprendre et de ressentir de l'empathie pour eux.